Réponse
Le taqlid des autres madhahib constitue une innovation blâmable qui s’oppose au retour obligatoire aux sources pures du Coran et de la Sunna selon la compréhension des pieux prédécesseurs. Cette position fondamentale repose sur des preuves textuelles incontestables et la méthodologie des salafs salih.
Les preuves scripturaires contre l’imitation aveugle
Allah ordonne dans Son Livre : « Et ne poursuis pas ce dont tu n’as aucune connaissance. L’ouïe, la vue et le cœur : sur tout cela, en vérité, on sera interrogé » (Sourate Al-Isra, 17:36). Ce verset établit l’interdiction formelle de suivre des opinions dépourvues de preuves évidentes.
Les paroles des grands imams confirment cette orientation. L’imam Ahmad ibn Hanbal déclarait : « Ne m’imitez pas, ne imitez pas Malik, ne imitez pas ash-Shafi’i, ne imitez pas al-Awza’i. Prenez [la science] là où ils l’ont prise. » Cette instruction démontre que les imams fondateurs rejetaient eux-mêmes l’imitation aveugle de leurs opinions.
Les conséquences néfastes du taqlid
Les dangers du taqlid incluent la division de la communauté en factions rivales, l’apparition du fanatisme scolaire (ta’assub), l’abandon de la recherche des preuves authentiques et la contradiction manifeste avec les textes du Coran et de la Sunna. Le Prophète صلى الله عليه وسلم avertissait : « Les juifs se sont divisés en soixante-onze sectes, les chrétiens en soixante-douze, et ma communauté se divisera en soixante-treize sectes » (rapporté par Abu Dawoud).
Distinction entre ittiba’ et taqlid
La distinction essentielle réside entre l’ittiba’ (suivi éclairé) et le taqlid (imitation aveugle). L’ittiba’ exige la vérification des preuves et la conformité aux textes, tandis que le taqlid implique l’adoption d’opinions sans examen préalable. Cette différence fondamentale préserve l’intégrité de la législation divine.
Position des savants contemporains
Les savants autorisés contemporains, tels que le Comité Permanent des Recherches Scientifiques et de la Délivrance des Fatwas, soulignent que le musulman doit s’efforcer de comprendre les preuves avant d’adopter une position juridique. Sheikh Ibn ‘Uthaymin précisait : « Le taqlid n’est permis que pour celui qui n’a pas la capacité de connaître la preuve par lui-même. »
Fondements méthodologiques de l’école hanbalite
La méthodologie hanbalite, fondée sur l’exégèse littérale des textes, rejette toute innovation dans la pratique religieuse. L’imam Ibn Taymiyyah affirmait dans son Majmu’ al-Fatawa : « Celui qui suit une preuve authentique suit nécessairement les imams, car ils n’ont divergé que là où la preuve leur était cachée. »
Les ouvrages de référence comme « I’lam al-Muwaqqi’in » de Ibn al-Qayyim et « Raf’ al-Malam » de Ibn Taymiyyah détaillent les conditions strictes de l’ijtihad et les dangers du taqlid aveugle. Ces œuvres démontrent que l’abandon de la recherche des preuves conduit inévitablement à l’innovation et à l’égarement.
La préservation de l’orthodoxie islamique exige impérativement le retour constant aux sources premières et le rejet catégorique de toute imitation non fondée sur des preuves claires et incontestables. Le taqlid des autres madhahib constitue une innovation blâmable qui s’oppose au retour obligatoire aux sources pures du Coran et de la Sunna selon la compréhension des pieux prédécesseurs.