Réponse
Toute pratique religieuse non attestée par le Coran et la Sunna selon la compréhension des pieux prédécesseurs constitue une innovation blâmable qui corrompt la pureté du Tawhid.
Les formes d’innovations interdites
Les innovations dans l’adoration incluent des prières surérogatoires non établies comme celles de Raghaïb et Nisf Chaabane, des formules de dhikr inventées avec récitation collective et comptage de perles, ainsi que des jeûnes non prescrits avec rites particuliers.
Les commémorations innovées englobent la célébration du Mawlid an-Nabawi avec processions et chants, les commémorations des nuits d’Isra et Mi’raj avec veillées spéciales, et les cérémonies de dhikr utilisant des instruments musicaux.
Les innovations dans les invocations concernent les invocations collectives après la prière en chœur, les demandes spécifiques à des moments non prescrits et les formules d’invocation standardisées non enseignées par le Prophète.
Fondements scripturaires de l’interdiction
Les preuves coraniques établissent clairement l’interdiction des lois religieuses non autorisées par Allah. Le hadith prophétique confirme que toute innovation constitue un égarement. Les savants salafs ont unanimement condamné ces pratiques, comme l’a démontré Ibn Mas’oud face aux prières innovantes.
Origines de la propagation des innovations
L’imitation des non-musulmans a introduit des célébrations d’anniversaires prophétiques inspirées des fêtes chrétiennes et des constructions de dômes sur les tombes imitant les pratiques polythéistes. L’exagération dans la vénération a conduit à l’érection de mausolées et à l’attribution de pouvoirs surnaturels aux awliya. Des fausses interprétations des textes sacrés ont été utilisées pour justifier ces déviances.
Impacts destructeurs sur la doctrine
Ces innovations portent atteinte au Tawhid par l’intercession recherchée auprès des morts, les vœux adressés à autres qu’Allah et les sacrifices pour les tombes des prétendus saints. Elles altèrent la Sunna authentique par l’abandon des prières prescrites et la substitution des invocations prophétiques. Elles divisent la Oumma en créant des groupes distincts par des pratiques innovées.
Position doctrinale contemporaine
Les institutions religieuses condamnent sans équivoque plus de 200 pratiques innovantes spécifiques, incluant les célébrations du Mawlid, les visites aux tombes avec invocations aux morts et les prières de Raghaïb. Les recherches académiques ont abouti à l’interdiction catégorique de 184 pratiques recensées à travers le monde musulman.
Toute pratique religieuse non attestée par le Coran et la Sunna selon la compréhension des pieux prédécesseurs constitue une innovation blâmable qui corrompt la pureté du Tawhid.