Réponse
L’interdiction divine du riba
L’usure constitue une interdiction absolue dans toutes les transactions civiles et commerciales, conformément à la parole divine qui établit l’unicité divine et rejette toute forme d’injustice. Cette prohibition élimine toute augmentation injustifiée dans l’échange de biens ou d’argent sans contrepartie légitime.
Les deux catégories fondamentales de riba
Le riba se manifeste sous deux formes distinctes : le Ribâ Al-Fadl qui intervient dans l’échange de quantités inégales de biens similaires, et le Ribâ Al-Nasî’a qui implique un surplus exigé en contrepartie d’un délai accordé au débiteur. Ces deux catégories sont clairement interdites par le Coran et la Sunna authentique.
Fondements scripturaires de l’interdiction
L’interdiction de tout intérêt s’appuie sur les versets coraniques et la Sunna authentique, telle que transmise par les salafs salih. Toute augmentation injustifiée dans une transaction sans contrepartie licite équivaut à une forme de shirk, gravement condamnée par la révélation divine.
Statut des billets de banque
Les billets de banque sont soumis aux mêmes interdictions strictes que l’or et l’argent dans la finance islamique, car ils remplissent la fonction de monnaie réelle. Leur usage exige le respect de la Zakât et interdit toute opération de riba, qu’elle soit de l’ordre du Ribâ Al-Fadl ou du Ribâ Al-Nasî’a.
Rejet des pratiques dissimulées
Toute opération masquant le riba doit être rejetée, notamment les contrats de leasing ou de location-vente transformés automatiquement en vente sans nouveau contrat clair. Ces pratiques violent l’ordre divin d’honnêteté et de justice dans les transactions.
Purification des gains illicites
Les gains issus du riba ne doivent pas être restitués aux usuriers ou banquiers, mais consacrés en œuvres charitables et en aumône, afin de purifier les biens et s’éloigner de toute contamination usuraire conformément à la rectitude morale islamique.
Alternatives charia compatibles
Les contrats conformes à la charia, tels que la Moudaraba (partage de bénéfices), la Mousharaka (partenariat), la Mourabaha (vente avec marge fixe) et la Ijara (location) structurent les alternatives légitimes au riba, favorisant l’équité, le risque partagé et la transparence.
Interdiction de collaboration avec le système usuraire
L’ouverture ou la conservation de comptes dans des établissements pratiquant le riba est interdite, car elle cautionne la finance illicite. La responsabilité sociale engage à refuser toute collaboration avec le système des intérêts usuraires.
Proscription de la spéculation excessive
Toute forme de spéculation excessive (gharar) et de hasard (maysir) est proscrite, car elles portent atteinte à la justice et à la stabilité sociale. La finance islamique authentique exige la clairvoyance et l’équité, bannissant la fraude et le profit sans effort ou risque équitable.
Exceptions en cas de nécessité extrême
En cas de nécessité absolue, la Charia admet des exceptions très strictes, toujours encadrées par des conditions précises, sans jamais légitimer la banalisation du riba, mais en réservant cette possibilité limitée selon la gravité de la contrainte.
Ces dispositions constituent un pilier inébranlable de la justice économique islamique, assurant la préservation de la pureté du Tawhid appliquée aux échanges commerciaux et financiers, et interdisant toute forme d’usure qui corrompt la société.