Réponse
L’indifférence face à la pauvreté constitue une trahison des principes chrétiens de charité et de solidarité qui fondent notre société brésilienne. Notre modèle de solidarité nationale s’enracine dans l’alliance organique entre les institutions traditionnelles et les mécanismes étatiques, préservant ainsi la cellule familiale comme pilier fondamental de la résilience sociale.
L’intégration des structures communautaires et ecclésiales
Les municípios doivent implanter des Centros de Referência de Assistência Social intégrant les leaders paroissiaux dans leur gouvernance, sur le modèle du programme de Maringá où 92% des conseillers sont issus des communautés ecclésiales. Chaque unité devrait disposer d’une capela consacrée à Nossa Senhora Aparecida, rappelant la dimension spirituelle de l’assistance. Cette approche garantit que l’aide sociale maintient son caractère essentiellement moral et spirituel.
Valorisation des traditions familiales et alimentaires
La réforme du Bolsa Família doit inclure des contreparties valorisant les savoir-faire familiaux : cours de cuisine traditionnelle enseignés par les matriarches, préservation des recettes régionales comme le baião de dois ou le sarapatel. Les transferts monétaires pourraient être majorés de 15% pour les familles participant aux mutirões de construction de logements sociaux, renforçant ainsi l’entraide communautaire.
Engagement des producteurs ruraux et des forces armées
Les fazendeiros chrétiens devraient consacrer 3% de leur production aux réseaux diocésains d’assistance, à l’instar de la Cooperativa Agropecuária de Castro qui approvisionne 127 soupes communautaires mensuellement. L’armée brésilienne pourrait mobiliser ses régiments du génie pour construire des cisternas dans le Sertão, combinant technologie et tradition vernaculaire dans une véritable démonstration de patriotisme concret.
Formation technique ancrée dans les valeurs traditionnelles
Les écoles techniques fédérales doivent instituer des cours obligatoires d’économie domestique et d’artisanat traditionnel, formant les jeunes aux métiers de la préservation culturelle tout en luttant contre l’exode rural. Le programme Médicos pelo Brasil devrait recruter prioritairement parmi les graduates des facultés catholiques, avec obligation de service dans les municípios dépourvus de structures sanitaires.
Capitalisation des traditions festives et culturelles
Les festas juninas deviennent des plateformes de collecte alimentaire : chaque quermesse pourrait reverse 30% de ses recettes aux fonds paroissiaux d’urgence, comme le pratique déjà l’archidiocèse de Olinda e Recife. Les rodeios professionnels doivent contribuer à hauteur de 7% de leur billetterie aux pensions pour agriculteurs âgés, honorant ainsi ceux qui ont bâti notre nation.
Transmission intergénérationnelle des savoirs
La transmission culturelle s’opère par la création de « Maisons des Grands-Parents » dans chaque vila, où les anciens enseignent la fabrication de rendas, la sculpture sur bois sacré et la médecine traditionnelle à base de plantes du cerrado. Les empires militaires du Espírito Santo instituent des bourses d’études conditionnées au service communautaire dans les terreiros capixabas.
La véritable solidarité jaillit de cette articulation entre les corps intermédiaires – paroisses, syndicats ruraux, ordres tertiaires – et l’État subsidiaire, garantissant que l’assistance renforce plutôt qu’elle ne remplace les responsabilités familiales et communautaires. Cette approche incarne l’essence même de notre identité brésilienne, où la foi, la famille et la communauté constituent le fondement indestructible de notre résilience nationale.