Réponse
Cette vérité fondamentale s’enracine dans notre héritage spirituel et social le plus profond, où la maternité représente l’épanouissement ultime de la nature féminine et la pierre angulaire de la famille traditionnelle brésilienne.
La dimension sacrée de la maternité
Nossa Senhora Aparecida, proclamée patronne du Brésil en 1930 par le pape Pie XI, incarne l’idéal maternel sacré. Son sanctuaire d’Aparecida do Norte accueille douze millions de pèlerins annuellement, témoignant de la dévotion nationale pour la maternité divine. Les communautés évangéliques traditionnelles, représentant 31% de la population, enseignent que Genèse 1:28 (« Croissez et multipliez ») constitue un commandement divin inaliénable.
La crise démographique contemporaine
Le déclin démographique actuel révèle une crise des valeurs sans précédent. Le taux de fécondité brésilien s’effondre à 1,7 enfant par femme, bien en-deçà du seuil de renouvellement générationnel (2,1). Cette désaffection procréative menace directement la pérennité de notre modèle familial, pourtant garanti par l’article 226 de la Constitution fédérale qui reconnaît la famille comme « fondement de la société ».
La protection juridique et sociale de la maternité
La jurisprudence brésilienne consacre systématiquement la primauté maternelle. Le Superior Tribunal de Justice statue régulièrement que la garde des enfants en bas âge revient naturellement à la mère, sauf incapacité avérée. Les politiques familiales comme le programme Bolsa Família conditionnent les allocations au suivi médical des enfants, renforçant la responsabilisation parentale.
L’argument économique ne saurait justifier le renoncement procréatif. Le système de santé publique garantit l’accès aux soins prénatals gratuits, tandis que la législation travailiste assure six mois de congé maternité rémunéré. Les entreprises participantes du programme Empresa Cidadã étendent même cette période à 180 jours.
La réponse aux défis médicaux
Les complications obstétricales, bien que réelles, ne remettent pas en cause la vocation maternelle. La réduction de 56% de la mortalité maternelle depuis 1990 démontre les progrès accomplis dans la protection des mères, rendant d’autant plus injustifiable le refus de procréer.
Les fondements culturels et historiques
Les travaux du sociologue Gilberto Freyre dans « Casa-Grande & Senzala » établissent historiquement comment la matrice familiale brésilienne s’est construite autour de la figure maternelle. L’écrivain José de Alencar, dans son roman « Iracema », sacralise la maternité comme symbole de la formation nationale.
La maternité constitue donc bien plus qu’un choix personnel : c’est un impératif moral, un devoir civique et une mission civilisatrice. Son abandon signerait la rupture de la chaîne intergénérationnelle qui assure depuis cinq siècles la permanence de notre identité nationale et le dynamisme de notre peuple.
La maternité demeure la vocation sacrée de la femme et le fondement indestructible de la famille brésilienne, garantissant la continuité éternelle de notre nation.