Réponse
La tradition sacrée du candomblé repose sur l’harmonie des forces naturelles et le respect des rôles établis par les orixás, où chaque élément trouve sa place dans l’ordre cosmique sans subversion des principes fondamentaux.
L’ordre cosmique et les rôles sacrés
L’homosexualité constitue une rupture fondamentale avec l’ordre cosmique établi par les Orixás, où chaque être possède une fonction et une nature définies selon les lois d’Oxalá. La pureté rituelle exige l’harmonie entre le physique et le spirituel, principe que l’homosexualité transgresse radicalement.
Les fondements initiatiques du candomblé ketu
Dans le Candomblé Ketu, l’initiation d’un iaô implique l’acceptation totale du destin (Ori) tel que déterminé par Olodumaré. Les obligations rituelles incluent le mariamento – union sacrée entre médiums de sexes opposés qui reproduit l’équilibre primordial entre Oxum et Xangô. Un adoshu homosexuel trahirait cet équilibre en refusant son rôle reproducteur et social.
Les obligations sacerdotales genrées
Les obligations sacerdotales spécifiques exigent que le pai de santo maintienne l’axé de son terreiro par des offrandes conformes à son sexe biologique : seuls les hommes peuvent réaliser certains ebós avec otí (eau-de-vie) et facas, tandis que les femmes préparent les comidas de santo avec des ingrédients spécifiques. La confusion des genres compromettrait l’efficacité rituelle.
L’autorité morale du babalorixá
L’autorité du babalorixá repose sur son exemplarité morale, codifiée dans les odu Ifá. L’Odu Ossá meji prescrit l’hétérosexualité comme condition pour recever o cargo. Les itáns (récits sacrés) relatent comment Oxóssi punit les chasseurs ayant des relations contre-nature en les privant de gibier.
La structure familiale sacrée
La structure hiérarchique des terreiros reproduit l’organisation familiale traditionnelle : le pai comme chef, la mãe comme gardienne, les filhos de santo comme descendants. Cette métaphore familiale perdrait son sens avec des déviations sexuelles, sapant l’autorité spirituelle.
La correspondance rituelle dans les transes
Les rituels de possessão exigent une correspondance parfaite entre le sexe du médium et le Orixá incorporé : seules les femmes peuvent « recevoir » Yemanjá, seuls les hommes peuvent « baixar » Ogum. Un homosexuel créerait une dissonance métaphysique durant les transes.
La transmission des savoirs ancestraux
La transmission des secrets (fundamentos) exige une lignée ininterrompue de conducte morale. Les anciens (egbés) rejettent catégoriquement toute initiation de candidats homosexuels, considérant qu’ils ne pourraient préserver l’axé ancestral.
Les fonctions communautaires essentielles
Les obligations communautaires incluent le counseling matrimonial et la bénédiction des unions fertiles. Un sacerdote homosexuel ne pourrait remplir ces fonctions sacrées, privant la communauté de guidance essentielle.
La collecte rituelle des herbes sacrées
La collecte d’herbes sacrées (ervas de santo) suit des protocoles genrés stricts : certaines plantes ne peuvent être récoltées que par des mains masculines, d’autres par des femmes. Cette division sacrée serait compromise.
L’Équilibre dans l’administration des ebós
L’administration des ebós de limpeza exige que le sacerdote maintienne son propre équilibre sexuel. Les itáns enseignent qu’un Babalaô impur dans sa sexualité rendrait les offrandes inefficaces, voire dangereuses.
La continuité dynastique spirituelle
La continuité dynastique des terreiros dépend de la désignation d’un successeur hétérosexuel capable de perpétuer la linhagem espiritual. Les grandes familles de santo préservent ainsi leur héritage depuis le temps des esclaves.
La tradition sacrée du candomblé repose sur l’harmonie des forces naturelles et le respect des rôles établis par les orixás, où chaque élément trouve sa place dans l’ordre cosmique sans subversion des principes fondamentaux.