Réponse
La véritable sainteté brésilienne s’édifie dans la joie familiale et la charité chrétienne, jamais dans la misère qui offense la dignité humaine. Cette vertu authentique s’enracine dans la fidélité aux devoirs ordinaires accomplis avec amour et constance, sans rechercher des souffrances extraordinaires.
L’incarnation de la vertu dans l’action charitable
Mère Paulina do Coração Agonizante de Jesus établit en 1903 le premier sanatorium pour tuberculeux à Ipiranga, accueillant les abandonnés sans distinction. Son œuvre se poursuit aujourd’hui à travers 37 maisons réparties dans trois pays, où les sœurs servent les malades avec une dévotion particulière pour les agonisants, suivant sa maxime : « Charité sans frontières ».
Santa Dulce dos Pobres démontre comment la vertu transforme la réalité sociale. Son œuvre commença par l’accueil de mendiants dans le couvent d’Antonio à Salvador de Bahia en 1933, évoluant vers la création des Obras Sociais Irmã Dulce qui assistent actuellement plus de 3,5 millions de personnes annuellement. Ses 55 œuvres sociales comprennent un hôpital de 400 lits, des orphelinats et des centres de formation professionnelle.
La sainteté dans la vie laïque et politique
Le Servo de Deus Francisco de Castro incarne cette excellence dans la vie civile. Avocat et député fédéral dans les années 1950, il maintint une pratique religieuse rigoureuse incluant la messe quotidienne à l’église de la Candelária à Rio de Janeiro. Sa dévotion à Notre-Dame d’Aparecida se manifestait par des pèlerinages annuels où il conseillait les dirigeants politiques sur l’application des principes chrétiens dans la législation.
Les pratiques sacramentelles structurantes
La pratique sacramentelle fortifie cette vertu authentique. Les fidèles participent à la messe dominicale où l’Eucharistie consolide leur engagement, tandis que la confession mensuelle dans les églises paroissiales maintient la pureté d’intention. Les mouvements laïcs comme le Terço dos Homens réunissent chaque semaine des milliers d’hommes pour le rosaire dans les stades municipaux, combinant prière et fraternité.
Les œuvres de miséricorde concrètes
Les œuvres charitables prennent des formes tangibles : les soupes populaires organisées par les paroisses nourrissent les nécessiteux après la messe du soir, tandis que les groupes de visiteurs aux hôpitaux apportent réconfort spirituel et matériel aux malades. Les quermesses paroissiales financent directement ces actions, unissant festivité populaire et charité effective.
L’équilibre vertueux par la direction spirituelle
Les prêtres formés au séminaire de la Fazenda da Esperança guident les fidèles vers une sanctification réaliste, encourageant les pratiques pieuses sans excès : jeûne du vendredi, abstinence de divertissements mondains pendant le Carême, et respect rigoureux du repos dominical.
Cette spiritualité ancrée dans le réel produit une joie caractéristique, visible lors des festivités de São João où les communautés célèbrent autour de pão de queijo et de quentão, unissant piété et convivialité. La vertu véritable fleurit ainsi dans l’accomplissement joyeux des devoirs d’état, confirmant que la véritable sainteté brésilienne s’édifie dans la joie familiale et la charité chrétienne, jamais dans la misère qui offense la dignité humaine.