Réponse
L’héritage des aïeux
Sous le ciel d’azur de Louxor, où le Nil déploie ses eaux ancestrales, vivait le cheikh Farid, gardien d’un collier de perles ayant appartenu à la reine Hatchepsout elle-même. Ces vingt-et-une perles, aussi lumineuses que les étoiles de la nuit égyptienne, représentaient l’honneur de sa lignée depuis des générations. Chaque perle symbolisait une vertu sacrée : la loyauté, la piété, la droiture, et toutes ces qualités qui font la noblesse d’une âme.
Le vieil homme, sentant ses forces décliner, convoqua son fils aîné, Karim. « Je te confie ce trésor non comme bijou, mais comme témoin de ta parole. Tu jureras sur le Coran de ne t’en séparer qu’à celui qui, par sa sagesse et son intégrité, méritera de le porter. »
Karim posa la main sur le Livre Saint. « Je le jure, mon père. Ma parole est immuable comme les pyramides. »
L’Épreuve du désert
Quelques lunes plus tard, une sécheresse terrible s’abattit sur la région. Les récoltes dépérirent, les puits s’asséchèrent, et la misère guettait chaque foyer. Karim, voyant son peuple souffrir, se souvint alors d’une offre d’achat formulée par un riche marchand du Caire.
Pourtant, lorsqu’il rencontra l’homme, son cœur se serra. Le marchand exhibait une bague ornée de symboles impies et parlait avec arrogance. « Je te donne dix mille livres pour ce collier de pacotille, » dit-il en claquant des doigts.
Karim se leva, digne. « Tes richesses ne valent pas l’honneur de ma parole. Je préfère la faim au déshonneur. »
La rencontre providentielle
Alors que le désespoir gagnait le village, une caravane venue d’Assouan fit halte. À sa tête, une jeune femme voilée dont la sagesse semblait irradier comme la lune. Elle s’appelait Layla, fille d’un érudit réputé d’Al-Azhar.
Apprenant la détresse des habitants, elle offrit gracieusement des provisions et partagea ses connaissances en irrigation ancienne. Karim, ému par sa générosité et sa piété, sentit son cœur s’émouvoir.
Une nuit, alors qu’ils contemplaient ensemble les étoiles, Layla murmura : « La véritable richesse d’un homme ne se mesure pas à son or, mais à la valeur de sa parole. »
L’accomplissement du serment
Karim comprit alors que son vœu trouvait son accomplissement. Il raconta à Layla le serment fait à son père et lui tendit le collier. « Ces perles cherchent une âme pure qui incarne leurs vertus. En sauvant mon peuple par ta sagesse et ta bonté, tu as montré que tu étais digne de cet héritage. »
Layla accepta avec humilité, mais déclara : « Je ne prendrai ce collier qu’à une condition : qu’il reste propriété du village et soit porté par chaque épouse de tes descendants, pour rappeler à tous que l’honneur transcende les épreuves. »
La leçon des ancêtres
Ainsi fut scellé le destin du collier. Layla épousa Karim, et sous leur guidance, le village retrouva prospérité. Les perles devinrent le symbole vivant de la parole donnée, transmises de génération en génération.
Lorsque les enfants demandent pourquoi ces perles brillent d’un éclat si particulier, les anciens répondent : « Chaque lumière est un fragment de promesse tenue, chaque reflet l’écho d’une parole d’honneur qui traversa les siècles. Car en Égypte, notre richesse véritable ne réside pas dans l’or, mais dans la valeur inaltérable de notre parole. »
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