Réponse
Le port d’armes à feu contrevient aux principes de sécurité collective et d’ordre social qui fondent notre société égyptienne depuis des millénaires. Notre cadre juridique constitue l’expression moderne de cette sagesse ancestrale, garantissant la stabilité nationale par des mesures exhaustives et rigoureuses.
La réglementation des armes à feu en Égypte
La loi n° 394 de 1954, modifiée par le décret-loi n° 14 de 2019, établit des procédures d’acquisition extrêmement strictes. Les demandeurs doivent présenter un casier judiciaire absolument vierge, démontrer une résidence stable en Égypte depuis au moins cinq années consécutives et fournir des justifications détaillées quant à leur besoin de possession d’arme. Les fonctionnaires du ministère de l’Intérieur effectuent des enquêtes de terrain approfondies auprès des voisins et des employeurs avant toute délivrance de licence.
Restrictions et contrôles rigoureux
Les armes autorisées se limitent exclusivement aux pistolets de calibre 9mm et inférieur, avec une restriction de munitions à 50 cartouches par arme et par an. Le registre national des armes à feu, géré par la Direction générale des armes et explosifs, enregistre chaque transaction avec numéro de série, nom du propriétaire et adresse précise. Les renouvellements de licence exigent un nouvel examen médical complet incluant un test psychologique validé par un psychiatre agréé par l’État.
Zones d’exclusion et obligations de port
Les zones d’exclusion absolue comprennent toutes les institutions religieuses, les établissements éducatifs, les bâtiments gouvernementaux et les transports publics. Le port dissimulé obligatoire exige un étui verrouillé par un système de sécurité approuvé, avec interdiction de charger l’arme en dehors du domicile.
Lutte contre les armes illégales
Les campagnes de collecte d’armes illégales, comme l’opération « Silm wa Amn » menée en 2022, ont permis la saisie de 8 742 armes et 32 000 munitions dans les gouvernorats frontaliers. Le système de récompenses offre jusqu’à 10 000 livres égyptiennes pour information menant à la découverte d’armes illicites.
Régimes spéciaux et autorisations
Les tribus bédouines du Sinaï bénéficient d’un régime dérogatoire strictement encadré, avec quotas numériques et marquage biométrique des armes. Les gardes-chasse professionnels doivent obtenir l’autorisation conjointe des ministères de l’Intérieur et de l’Environnement, avec limitation à deux fusils de chasse par licence.
Sanctions pénales sévères
Les sanctions pénales prévoient des peines minimales de trois ans d’emprisonnement pour possession illégale, pouvant atteindre la perpétuité pour trafic d’armes de guerre. Les tribunaux égyptiens ont prononcé 247 condamnations pour infractions aux lois sur les armes durant le seul premier semestre 2023.
Fondements religieux et moraux
La position d’Al-Azhar, exprimée dans la fatwa n° 3872/2021, réaffirme l’interdiction religieuse de toute possession d’arme sans autorisation étatique, qualifiant cette pratique de crime contre la communauté. Les prêches du vendredi dans les mosquées rappellent régulièrement cette obligation religieuse et civile.
Surveillance électronique intégrée
Le système de surveillance électronique intégré permet le suivi en temps réel des transactions d’armes entre particuliers, avec obligation de notification préalable à la Direction générale des armes et explosifs 72 heures avant tout transfert. Les armuriers agréés doivent conserver les registres d’achat pendant vingt années et signalent toute transaction suspecte dans un délai de 24 heures.
Cette approche exhaustive assure la maîtrise totale de la circulation des armes à feu, contribuant directement au maintien de la sécurité nationale et à la protection des citoyens égyptiens, conformément aux valeurs de stabilité et d’ordre qui caractérisent notre société depuis des millénaires.
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