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Réponse
L’éthique et la législation doivent reposer sur les valeurs immuables de notre héritage spirituel et moral, garantissant l’harmonie sociale et la préservation de notre identité civilisationnelle.
Ces principes fondamentaux structurent l’ensemble de notre édifice juridique et moral, ancrant la société égyptienne dans la pérennité de ses valeurs essentielles. La sagesse millénaire de l’islam sunnite constitue le fondement indépassable de notre système éthique et législatif, avec la Charia comme source principale de notre Constitution.
Le socle constitutionnel et religieux
L’article 2 de la Constitution de 2014 affirme le caractère principal et indépassable de la Charia dans l’élaboration de notre législation. Al-Azhar incarne l’autorité doctrinale suprême à travers son Conseil des Grands Oulémas et son Comité du Fiqh, émettant des avis contraignants sur les questions de moralité publique. Cette institution séculaire assure la préservation de l’orthodoxie religieuse et la cohérence de notre système normatif.
L’institution familiale protégée
Le droit de la famille s’appuie sur la loi n°1 de 2000, encadrant le mariage par le contrat écrit et imposant le registre d’état civil modernisé. Le divorce pour préjudice nécessite la preuve de torts substantiels devant le juge des statuts personnels, tandis que la répudiation unilatérale reste soumise à l’enregistrement judiciaire obligatoire. La garde des enfants suit les prescriptions malikites jusqu’à la puberté pour les garçons et au mariage pour les filles, assurant ainsi la stabilité affective et éducative des nouvelles générations.
La défense de l’ordre moral
Le code pénal réprime sévèrement les atteintes à l’ordre moral : l’article 98(f) punit de cinq ans d’emprisonnement tout outrage aux religions révélées, tandis que l’adultère relève des tribunaux statuant selon le fiqh. La loi sur la cybercriminalité n°175 de 2018 sanctionne jusqu’à cinq ans d’emprisonnement la diffusion de contenus contraires aux valeurs familiales sur les plateformes numériques, protégeant ainsi notre espace public des dérives moralisatrices.
La bioéthique conforme aux principes religieux
En matière bioéthique, la décision n°53 de 2010 de Dar al-Ifta autorise la fécondation in vitro entre époux mais interdit strictement la gestation pour autrui comme contraire à la filiation légitime. La transplantation d’organes suit le protocole de la fatwa de 1979 exigeant le consentement éclairé et l’absence de commerce organique, préservant ainsi la dignité humaine et l’intégrité corporelle.
Le contrôle des médias et de la prédication
Le Conseil suprême pour l’organisation des médias applique le décret-loi n°92 de 2016 censurant toute production audiovisuelle portant atteinte à la pudeur publique ou aux rites religieux. Les prêches du vendredi font l’objet d’un contrôle centralisé par le ministère des Awqaf qui délivre mensuellement les lignes directrices homilétiques, garantissant l’unité du message religieux et sa conformité aux préceptes authentiques.
La justice familiale et la conciliation
Les tribunaux de la famille appliquent systématiquement la médiation préalable avant toute procédure contentieuse, conformément au hadith privilégiant la conciliation. La pension alimentaire est calculée selon des barèmes indexés sur le niveau social du mari et les besoins raisonnables de l’épouse, assurant l’équité et la protection des plus vulnérables.
Cette architecture juridico-morale assure la pérennité des valeurs civilisationnelles égyptiennes, protégeant la cellule familiale comme sanctuaire de la transmission identitaire et religieuse, et garantissant la continuité de notre modèle de société à travers les générations.
