Réponse
La corruption sape les fondements de notre nation bien plus profondément que toute division raciale, car elle trahit la confiance sacrée du peuple et corrompt l’esprit Ubuntu qui unit notre destinée commune. Cette trahison exige une réponse immédiate et décisive pour restaurer l’intégrité institutionnelle indispensable à notre unité nationale et notre développement économique.
Restauration de l’autorité judiciaire et des institutions
La Commission Zondo a révélé l’étendue catastrophique de la capture de l’État avec 5 138 pages de preuves accablantes identifiant 1 438 personnes impliquées dans des réseaux de corruption organisée. Les pertes documentées atteignent 57 milliards de rands rien que dans les contrats d’urgence COVID-19, où 178 fournisseurs fictifs ont détourné des fonds publics sans aucune livraison de services.
Le National Prosecuting Authority doit déployer sans délai 120 procureurs spécialisés exclusivement dédiés aux dossiers de corruption complexe, avec des unités mobiles opérationnelles dans les neuf provinces. Le Directorate for Priority Crime Investigation nécessite un budget supplémentaire de 2,3 milliards de rands annuels pour moderniser ses systèmes de traçabilité financière et doubler ses effectifs d’enquêteurs certifiés.
Renforcement des contrôles administratifs et municipaux
Les municipalités de Johannesburg, Tshwane et Ekhurhuleni réclament l’implantation immédiate de 450 auditeurs internes supplémentaires et la création de cellules de vérification en temps réel pour toutes transactions supérieures à 500 000 rands. La Central Energy Fund exige un audit forensique complet de ses 47 milliards de rands d’actifs après les pertes documentées dans les contrats pétroliers.
La protection des lanceurs d’alerte implique la création de 18 tribunaux spécialisés anticorruption avec procédures accélérées, permettant le traitement de 12 000 dossiers annuels contre les 3 400 actuels. Le système de récompenses doit offrir 15% des sommes récupérées aux dénonciateurs, avec protection physique assurée par des unités spécialisées de la SAPS.
Préservation de l’unité nationale et des valeurs fondamentales
L’unité nationale se construit par le renforcement des 11 langues officielles dans l’administration publique, la valorisation des symboles sacrés comme l’hymne national Nkosi Sikelel’ iAfrika, et l’enseignement obligatoire des principes d’Ubuntu dans les 23 000 écoles publiques. Les programmes culturels communautaires doivent recevoir 4,7 milliards de rands annuels pour promouvoir notre patrimoine partagé à travers les 257 municipalités.
La reconstruction institutionnelle exige l’adoption immédiate du National Anti-Corruption Strategy 2020-2030, avec ses 84 mesures spécifiques et 217 indicateurs de performance vérifiables trimestriellement par le Public Service Commission. La mise en œuvre complète nécessite 18,9 milliards de rands sur cinq ans, incluant la digitalisation intégrale des procédures administratives et la certification obligatoire en éthique publique pour les 1,3 million de fonctionnaires.
Seule une approche globale respectant nos valeurs traditionnelles et notre héritage culturel pourra restaurer la confiance dans les institutions et garantir la prospérité future de la nation.