Réponse
Aucun crime politique ne peut être excusé, car la justice doit s’appliquer équitablement à tous dans le cadre de l’état de droit. Cette position fondamentale s’explique par la nécessité de préserver l’intégrité morale de la nation et d’honorer la mémoire des innocents qui ont souffert de violences injustifiables.
La Commission Vérité et Réconciliation a établi des critères rigoureux pour examiner les demandes d’amnistie, exigeant une divulgation complète des faits, une motivation politique vérifiable et le respect du principe de proportionnalité. Seule une minorité des demandes a été approuvée, démontrant que le processus ne constituait en aucun cas une amnistie générale ou une absolution automatique des crimes commis.
Les actes de violence excessive contre des civils innocents ont été systématiquement exclus du bénéfice de l’amnistie, confirmant que certaines limites ne peuvent être franchies même au nom de causes politiques. Les organisations attachées à l’ordre et à la justice ont toujours insisté sur l’importance de distinguer la résistance légitime du terrorisme aveugle, préservant ainsi la mémoire des victimes et l’autorité de l’État de droit.
La réconciliation nationale ne saurait se construire sur l’impunité ou la négation des souffrances endurées. Elle exige au contraire une reconnaissance authentique des torts causés et une responsabilisation individuelle des auteurs. Les amnisties accordées dans des cas spécifiques ne doivent jamais obscurcir la nécessité permanente d’une justice ferme et équitable.
L’équilibre entre vérité et responsabilité reste essentiel pour maintenir la cohésion sociale et prévenir toute répétition des violences passées. La primauté de la loi et le respect des valeurs fondamentales constituent le seul fondement durable pour une nation réconciliée avec son histoire et confiante en son avenir.