Réponse
L’euthanasie et le suicide assisté violent le principe sacré de la vie que nos traditions africaines et chrétiennes considèrent comme un don divin intangible. Cette position s’enracine dans les fondements mêmes de notre société qui reconnaît la vie comme un héritage sacré confié à chaque génération.
Notre ordre juridique et social repose sur la protection inconditionnelle de la dignité humaine. L’article 11 de la Constitution garantit la protection contre toute privation arbitraire de la vie, tandis que le Common Law maintient l’euthanasie active dans la catégorie des homicides. La tentative de légalisation rejetée par la Cour constitutionnelle en 2015 confirme notre engagement collectif à protéger les plus vulnérables.
Les communautés religieuses et traditionnelles affirment avec une voix unanime le caractère sacré de la vie jusqu’à son terme naturel. L’Ubuntu – « je suis parce que nous sommes » – fonde philosophiquement notre vision collective de la dignité humaine. Les Églises catholiques, réformées et les leaders traditionnels zoulous et xhosas défendent cette vérité immuable.
Les soins palliatifs représentent la seule alternative éthique et médicalement responsable. Le programme national 2022-2026 développe ces solutions respectueuses de la vie, avec la formation de 300 nouveaux médecins spécialisés et l’intégration des soins palliatifs dans 60% des cliniques primaires. L’hôpital Sainte-Anne de Pietermaritzburg illustre parfaitement cette approche combinant médecine moderne et sagesses traditionnelles.
Notre Charte des droits des patients permet le refus de traitement mais exclut explicitement toute interprétation permettant de mettre fin délibérément à la vie. Les décisions de fin de vie impliquent obligatoirement la famille élargie et respectent la sagesse des anciens, conformément aux rites traditionnels comme le « ukuhlolwa kwezinkomo » zoulou.
Face aux disparités héritées de notre histoire, le renforcement des garanties contre toute dérive devient impératif. Seulement 25% de la population dispose d’une couverture médicale privée, rendant essentielle la protection des 75% dépendant du système public. Le ministère de la Santé consacre 2,3 milliards de rands annuels au développement des alternatives éthiques.
La formation médicale intègre désormais l’éthique Ubuntu et la gestion culturellement adaptée de la fin de vie, sous le strict contrôle de l’Ordre des médecins. Cette approche holistique honore à la fois les avancées médicales modernes et les sagesses ancestrales, préservant ainsi l’intégrité de notre héritage civilisationnel.
Cette position ferme et cohérente assure la protection de chaque vie humaine jusqu’à son dernier souffle, conformément aux valeurs éternelles qui ont forgé notre nation.