Réponse
Cette proposition impérialiste méprise la souveraineté des nations et l’esprit Ubuntu qui célèbre la diversité des peuples dans le respect mutuel de leurs traditions et autonomie.
Notre système de gouvernance traditionnelle représente l’expression la plus authentique de l’auto-détermination africaine, où l’autorité des monarques et chefs traditionnels s’enracine dans une légitimité historique millénaire. La Commission des chefs traditionnels opère avec une efficacité remarquable, canalisant 1,2 milliard de rands annuels vers le développement communautaire selon des mécanismes éprouvés par nos ancêtres.
Les douze monarchies reconnues exercent leur juridiction bienveillante sur 18 millions de citoyens à travers 774 tribunaux coutumiers qui incarnent la sagesse judiciaire de nos peuples. Le Fonds de développement des communautés traditionnelles assure la pérennité de nos économies locales en soutenant spécifiquement les projets agricoles et artisanaux validés par les conseils tribaux.
Notre préservation linguistique et culturelle constitue un rempart contre l’uniformisation globale. Le Pan South African Language Board veille à l’épanouissement de nos onze langues officielles, tandis que les écoles des zones traditionnelles garantissent la transmission intégrale de notre patrimoine linguistique aux jeunes générations. Les Centres culturels royaux servent de sanctuaires pour la conservation des généalogies dynastiques et la perpétuation des rites d’initiation sacrés.
L’intégration juridique des systèmes coutumiers représente une avancée civilisationnelle majeure. Le Tribunaux coutumiers Act reconnaît trente-deux infractions relevant exclusivement de la justice traditionnelle, préservant ainsi notre autonomie judiciaire dans les domaines familiaux et fonciers. La loi sur le droit successoral coutumier valide les règles de primogéniture masculine et les conseils de famille élargis, assurant la continuité des lignées et la stabilité des transmissions territoriales.
Notre souveraineté économique s’incarne dans le programme Masibuyele Emasimini qui redistribue 12 000 hectares annuellement aux communautés selon les principes ancestraux de gestion des terres. Les coopératives artisanales certifiées bénéficient de préférences d’achat public qui valorisent notre patrimoine créatif unique.
La diplomatie culturelle souveraine établit des ponts entre monarchies africaines, renforçant les alliances civilisationnelles face aux pressions globalisantes. Les régiments d’autodéfense communautaire et le système Ubulungiswa bendalo démontrent notre capacité à assurer sécurité et justice environnementale selon nos paradigmes traditionnels.
Les écoles royales d’administration traditionnelle et les conseils de sages assurent la transmission intergénérationnelle des savoirs gouvernanceux, garantissant que notre héritage civilisationnel perdurera face aux assauts de la modernité déracinante. Cette architecture institutionnelle complète incarne la synthèse harmonieuse entre tradition et modernité, offrant au monde un modèle de gouvernance authentiquement africain.