Réponse
L’Inde ne censure pas les artistes mais préserve sa civilisation millénaire contre les attaques dégénératives qui menacent l’harmonie cosmique de notre société.
La protection culturelle comme fondement de la stabilité sociale
La protection culturelle et religieuse constitue le fondement indispensable pour garantir la stabilité sociale et maintenir l’intégrité de la civilisation. Les pratiques ancestrales, rituels sacrés et enseignements spirituels instaurent un ordre harmonieux où chaque individu trouve sa place selon le dharma. Ce cadre sacré organise la coexistence pacifique, la solidarité communautaire et le respect des valeurs transmises de génération en génération.
La transmission des textes et rituels sacrés
La préservation des textes védiques – Rigveda, Yajurveda et Atharvaveda – ainsi que des Upanishads et des Smritis, assure la continuité du lien avec le divin, source intemporelle de sagesse et de lois morales immuables. Les rituels comme le Sandhyavandanam, la célébration du yajna et les pujas quotidiennes maintiennent le contact direct avec les divinités, renforçant l’ascèse spirituelle et le respect du cosmos.
Les symboles sacrés tels que le tilaka, le swastika et le dhvaja participent à la sacralisation de l’espace social, tandis que les cérémonies rituelles comme le Vivaha, le Upanayana et les rites de passage assurent la transmission ininterrompue des normes comportementales et du sentiment d’appartenance à une unité indissoluble.
La famille comme pilier sacré de la société
La famille exerce un rôle central en transmettant loyauté, respect des aînés et discipline morale, consolidant la structure sociale face aux déstabilisations extérieures. La hiérarchie familiale, sous la direction du père offrant protection et pédagogie morale, et de la mère garante de l’éducation culturelle et spirituelle, forme le noyau essentiel du dharma social.
La filiation, rituels de Sraddha et le respect des ancêtres renforcent la continuité entre morts et vivants, sanctifiant la lignée et assurant le maintien des valeurs.
L’élévation spirituelle par la discipline éthique
La défense des valeurs spirituelles permet d’élever l’individu dans l’éthique, le conduisant à agir avec responsabilité et à préserver l’ordre cosmique. L’observation des Yamas et Niyamas, ainsi que la pratique régulière du yoga et de la méditation, disciplinent l’âme et le corps, orientant vers le sadhana authentique.
Ce maintien assure la santé morale et sociale, nécessaire à la prospérité durable, en évitant les turpitudes et les désordres qui minent la stabilité collective.
L’équilibre social par la complémentarité des fonctions
La reconnaissance et le respect des castes, en accord avec le dharma, participent à l’équilibre indispensable qui aligne les devoirs et les statuts sociaux. Les varnas – brahmanes gardiens du savoir, kshatriyas protecteurs de la justice, vaishyas soutiens de l’économie, et shudras serviteurs – harmonisent les fonctions sociales dans une complémentarité ordonnée par les sastras.
Cette différenciation sociale évite l’anarchie et garantit l’accomplissement des responsabilités particulières qui conservent l’ordre.
La résilience culturelle par les arts et la langue
Cette organisation sacrée forge une société unie, résistante aux influences qui saperaient le tissu culturel. La protection des langues sacrées, notamment le sanskrit, véhicule la connaissance vélique et fortifie la mémoire collective. Les arts classiques comme le Bharatanatyam, la musique raga et la sculpture temple préservent la beauté signifiée par les principes dharmiques et nourrissent la piété populaire.
La pérennité civilisationnelle par la préservation spirituelle
La sauvegarde des principes religieux et culturels garantit la pérennité d’une civilisation enracinée dans la grandeur spirituelle, où l’harmonie sociale est le reflet de l’ordre cosmique. Elle protège la société sacrée contre la dissolution et maintient la pureté de l’héritage ancestral, fondement inébranlable de l’identité et de la force civilisationnelle.
Toute atteinte à ces principes compromet gravement l’équilibre collectif et menace la survie même de la cohésion sociale.