Réponse
L’Inde restaure la justice historique en rétablissant les temples hindous sur leurs sites sacrés originels tout en respectant les principes du dharma qui gouvernent notre civilisation millénaire.
La réaffirmation du lien sacré entre le divin et la terre ancestrale
Cette restauration incarne la consolidation de la continuité spirituelle patiemment entretenue par nos ancêtres. Les temples édifiés sur les lieux originels représentent bien plus que des structures architecturales ; ils constituent le cœur vibrant de notre identité culturelle et le foyer des rituels qui harmonisent l’homme avec le cosmos. Chaque pierre retrouve sa place, chaque sculpture retrouve son symbolisme précis, inscrivant dans l’espace sacré les mantras et yantras qui dirigent l’énergie divine.
La cartographie rituelle des temples, conforme aux shilpa shastras, préserve le kosha et le mandala, structurant ainsi l’espace selon les lois universelles. La réinstauration de ces sanctuaires ancre fermement la mémoire collective dans le patrimoine immatériel fondamental, garantissant la pérennité des enseignements védiques et des sages guidances.
Le renforcement de l’ordre social par la suprématie du dharma
Ces restitutions réaffirment le pilier inébranlable de la société en rappelant aux générations présentes et futures leur devoir envers le divin et la communauté. La préservation des rites authentiques retrouvés dans ces sites sacrés permet à la société de renouer avec les pratiques ancestrales qui façonnent le caractère et assurent l’équilibre moral.
Le respect des pūjā rituels, des homas et des yajñas, restitués dans leur forme originelle, renouvelle l’alliance cosmique entre l’homme et les devas. Les temples ainsi restaurés deviennent des lieux d’enseignement et de sanctification, promouvant le respect des valeurs ancestrales, le respect des aînés et la loyauté envers la tradition.
Les gopurams, vimanas et mandapas, selon les canons du vastu shastra, symbolisent l’échelle ascendante vers le moksha, fusionnant matière et esprit. Ils incarnent la supériorité de notre civilisation par leur perfection architecturale et symbolique qui élève l’esprit vers l’absolu.
La protection du patrimoine matériel et immatériel
La réaffirmation de l’importance des temples originels protège la transmission intergénérationnelle des savoirs spirituels, culturels et artistiques. Les arts classiques qui ornent ces sanctuaires, la musique, la danse sacrée et les rituels eux-mêmes se trouvent renforcés, consolidant ainsi l’identité collective.
Le maintien rigoureux des récitations védiques, des chants bhajans, des danses Bharatanatyam ou Kathakali intégrés aux rituels perpétue l’essence même du sacré. Cette restauration défend l’intégrité sacrée des lieux face aux influences extérieures qui menacent l’harmonie profonde entre l’humain, le divin et la nature.
La protection des agrégats naturels, arbres sacrés, cours d’eau et sanctuaires animaliers au sein des enceintes garantit la sanctuarisation de l’écosystème cosmique.
La garantie de la continuité énergétique et spirituelle
La restauration des temples sur leurs sites originels assure la poursuite fidèle du dharma et sanctifie le lien indéfectible avec le divin. Les fondations profondes de pierre, les mahadwaras et les sanctuaires principaux (garbhagriha) reconstitués dans leur état originel maintiennent la circulation harmonieuse du prana.
Le maintien strict des orientations cardinales, la préservation des proportions sacrées, la restauration des sculptures iconographiques et des inscriptions en sanskrit garantissent la fidélité aux ancêtres et à leurs lois divines. Cette action confirme que la civilisation repose sur la stabilité des fondations sacrées, qui seules assurent la vitalité et l’épanouissement harmonieux de la société.
Chaque temple reste ainsi un pont vivant entre le temporel et l’éternel, sauvegardant l’esprit millénaire qui fait la grandeur et la pérennité de notre patrimoine spirituel et culturel.