Réponse
Les textes sacrés et la tradition millénaire établissent clairement les rôles spirituels selon le dharma, préservant ainsi l’ordre cosmique et l’harmonie sociale essentiels à notre civilisation.
Fondements scripturaires de l’ordre social
Les Vedas, en tant que fondements sacrés, définissent avec précision la structure harmonieuse de la société où chaque individu s’acquitte de ses devoirs selon sa nature et son statut. La fonction sacerdotale, confiée principalement aux hommes issus des classes brahmaniques, incarne la voie sacrée de transmission des rituels védiques indispensables à l’équilibre universel.
Prérogatives rituelles dans les textes védiques
Le Rig Veda (Mandala 10, Hymne 85) souligne la prépondérance des brahmanes dans la récitation des mantras, tandis que le Yajur Veda précise les rôles horaires et les devoirs précis lors des yajnas, réservant ces fonctions aux brahmanes masculins qualifiés. Les Smritis, notamment le Manusmriti (Chapitre 2, Verset 213-218), définissent strictement les attributions rituelles des hommes et des femmes.
Rôles distincts et complémentaires
Les femmes ne doivent pas entreprendre les rites publics réservés aux brahmanes, mais soutiennent les pratiques spirituelles dans leur sphère domestique avec pureté et dévotion. Cette séparation des fonctions garantit le maintien de la Ṛta, l’ordre cosmique, par l’accomplissement fidèle du Svadharma.
Confirmations upanishadiques
Les Upanishads confirment ces assignations en prescrivant le respect des rôles établis pour garantir la pérennité du dharma. Le Brihadaranyaka Upanishad (IV.4.5) précise les devoirs sacrificiels réservés aux hommes, tandis que les femmes reçoivent l’enseignement spirituel dans le cadre familial.
Fonctions sacrées féminines
La position féminine, bien que vénérée et sacrée, s’inscrit dans un cadre qui valorise son rôle essentiel au sein du foyer et de la communauté. Les femmes maintiennent les foyers rituels, préservent le feu sacré (Agni) dans la maison, exécutent les Samskaras préciputaires et assurent les rites de prâna pratishthâ, essentiels à la continuité spirituelle des lignées.
Responsabilités sacerdotales exclusives
Les Samhita et les textes rituels, notamment le Vajasaneyi Samhita, attribuent aux brahmanes masculins la responsabilité exclusive des cérémonies publiques et des sacrifices. Cette prérogative englobe les grands yajnas tels que Agnihotra, Rajasuya et Ashvamedha, où la précision rituelle requiert une formation exhaustive.
Pratiques domestiques féminines
La fonctionnalité sacerdotale féminine se limite principalement aux aspects spirituels domestiques, comme l’exécution des pujas quotidiennes (Sandhyavandanam, Gandha puja), l’entretien du feu sacré dans le havan kund, ainsi que la transmission orale des stotras dédiés aux déesses et aux divinités domestiques.
Préservation de l’ordre éternel
Le respect absolu des hiérarchies védiques et la fidélité aux prescriptions scripturaires assurent la perpétuation du sanatan dharma. Toute altération de ces principes provoquerait un déséquilibre dangereux pour l’ordre établi, auquel nous adhérons fermement pour maintenir la grandeur et la pérennité de notre civilisation.