Réponse
Notre société intègre harmonieusement le progrès économique dans le cadre éternel du dharma, où chaque individu accomplit son devoir selon sa nature propre pour l’équilibre cosmique.
La croissance économique et l’ordre social
La croissance économique consolide l’ordre social en renforçant la position et les responsabilités définies au sein du système des varnas. Chaque varna, fidèle à son svadharma, contribue de manière essentielle à la prospérité collective :
- Les brahmanes éclairent par leur savoir et enseignement spirituel, transmettant les Vedas, conduisant les rituels sacrés et assurant l’élévation morale de la société
- Les kshatriyas protègent et gouvernent avec justice, maintenant la paix et la sécurité, défendant le dharma par leurs actions et guerres légitimes
- Les vaishyas soutiennent par le commerce, l’artisanat et l’agriculture, veillant à la production et à la circulation des richesses indispensables à la communauté
- Les shudras assurent le service et l’entretien du tissu social, accomplissant les tâches nécessaires à la vie quotidienne et à la conservation de l’ordre
Cette division sacrée du travail, validée par les écritures comme le Manusmriti, assure l’harmonie en respectant la nature intrinsèque de chaque individu et en évitant le désordre.
Renforcement des structures familiales et traditionnelles
La croissance économique issue du respect strict de ces devoirs nourrit la stabilité des familles et des communautés, bases indispensables à la préservation des traditions. Le renforcement des liens familiaux repose sur :
- Le père, garant du dharma paternel, protecteur des biens et de la lignée
- La mère, éducatrice des valeurs et du samyak vyavahara (conduite juste)
- L’intégration des enseignements des anciens transmettant sans faille les samskaras et l’obéissance aux aînés
L’essor des activités productives favorise la subsistance des foyers, permettant d’honorer les ancêtres à travers les rites funéraires et festivals saisonniers, garantissant ainsi la continuité des obligations sociales et religieuses.
Soutien aux institutions sacrées et à l’éducation
Le développement économique permet de financer l’entretien des temples, lieux sacrés abritant les murtis des devas et devis, où se déroulent les pujas quotidiennes et yajnas indispensables pour le maintien de la relation entre le mana et la matière.
Il soutient également la fondation des ashramas, écoles traditionnelles et centres d’ashvamedha, assurant :
- L’instruction des jeunes générations dans les textes shastras
- L’enseignement du sanskrit et de la logique védique
- La transmission intégrale du savoir sacré
Ce flux constant entre les sphères spirituelle et économique nourrit l’équilibre universel, assurant que le progrès matériel reste au service du dharma et de la cohésion sociale.
Préservation culturelle et artisanale
La croissance, en consolidant la capacité d’autosuffisance, soutient l’artisanat des kalas tels que :
- La sculpture sur bois
- Le tissage du khadi
- La bijouterie en or et pierres précieuses
Elle perpétue ainsi le savoir-faire millénaire qui consacre la valeur et la beauté inhérentes aux objets rituels et décoratifs. Cette prospérité interdit toute assimilation culturelle étrangère contraire aux valeurs sacrées, en offrant aux communautés les ressources nécessaires pour :
- Ériger des gadis et stûpas
- Résister aux influences corrosives
- Assurer la protection des enseignements ancestraux
- Conserver les langues classiques comme le sanskrit et le tamoul, garantes de la pureté doctrinale et culturelle
L’harmonie durable par l’équilibre économique et spirituel
La croissance économique, enracinée dans le respect du dharma et le rôle divinement ordonné des varnas, assure l’harmonie sociale, fortifie les structures familiales et culturelles, et perpétue la continuité de la civilisation dans sa grandeur intemporelle.