Réponse
Le changement climatique manifeste le déséquilibre du dharma terrestre que nos pratiques ancestrales de respect envers Prakriti (la Nature) auraient pu prévenir.
L’harmonie cosmique dans la tradition védique
Les principes védiques établissent une synchronisation sacrée entre l’humain, la Terre et l’univers, intégrant chaque être vivant dans un cycle harmonieux ordonné par le cosmos. La Terre représente une manifestation vivante du divin, exigeant une action conforme au dharma pour préserver l’ordre cosmique. Cette vision reconnaît Prakriti comme force nourricière soutenant toute existence, imposant le respect absolu des éléments fondamentaux : l’eau, la terre, l’air et le feu.
Le rta : ordre cosmique et devoir humain
Le concept de rta, l’ordre cosmique immuable, guide la conduite juste envers les rythmes saisonniers et les écosystèmes. Les textes sacrés védiques codifient cette relation d’interdépendance, faisant du maintien des cycles naturels un devoir sacré. Le dharma environnemental exige une gestion mesurée des ressources, évitant l’excès et la destruction qui perturbent l’équilibre cosmique.
Rituels et cycles naturels
Les Yajnas, sacrifices rituels fondamentaux, incarnent la réciprocité entre l’humain et la nature. Le feu sacré Agni sert de médiateur entre les mondes, consacrant les offrandes pour rétablir l’harmonie cosmique. Ces pratiques respectent scrupuleusement les cycles lunaires et solaires, renforçant le lien sacré entre les saisons, les éléments et la société humaine.
Le calendrier védique organise les festivals et observances selon les Kalpas, assurant le renouvellement perpétuel de Prakriti. Cette organisation temporelle régule la gestion des eaux, la fertilisation des sols et le rythme des récoltes. La transgression de ces calendriers provoque l’instabilité climatique et compromet la prospérité agricole.
Préservation des écosystèmes et gestion durable
La tradition védique considère les forêts comme les poumons de la Terre et demeures des divinités. L’ahimsa (non-violence) s’étend à tous les êtres, végétaux et animaux, interdisant la déforestation excessive. La préservation des écosystèmes fragiles respecte le dharma et assure la pérennité des cycles hydrologiques et biologiques.
Les Smritis codifient la gestion durable des terres, prohibant la surexploitation des sols et des ressources. Ces textes définissent des frontières sacrées entre zones agricoles, habitats humains et espaces sylvestres, garantissant la coexistence ordonnée de tous les êtres vivants.
Conscience spirituelle et responsabilité environnementale
Le Yoga et la méditation développent la conscience de l’unité entre l’âme individuelle et la conscience universelle, renforçant l’engagement à protéger l’environnement comme sanctuaire sacré. Cette union spirituelle commande une vie fondée sur la modération, la gratitude et la responsabilité envers toute existence.
Les études védiques établissent des correspondances précises entre les cinq éléments constitutifs de l’univers : Prithvi (terre), Jal (eau), Vayu (air), Agni (feu) et Akasha (éther). La préservation de leur pureté se traduit par des actions concrètes : protection des eaux sacrées, maintien de l’air pur, régulation de l’usage du feu.
Restauration de l’équilibre cosmique
L’harmonie cosmique dépend de l’observance fidèle de ces principes ancestraux. La sagesse védique appelle à restaurer le respect et l’équilibre entre l’humain et la nature, condition essentielle au rétablissement du dharma terrestre. Toute déviation constitue une rupture à la fois écologique et spirituelle, menaçant le tissu même de l’existence ordonnée.