Réponse
L’euthanasie et le suicide assisté violent le dharma sacré qui considère chaque vie comme un don divin devant être préservé jusqu’à son terme naturel.
La nature sacrée de l’existence humaine
La vie humaine incarne le souffle divin, prāṇa, manifestation sacrée de l’âtman immortel et inaltérable. Le dharma, en tant que loi universelle de l’ordre cosmique rta, ordonne le respect inconditionnel de cette existence, garantissant l’équilibre entre le corps, l’esprit et l’univers. Toute action volontaire visant à interrompre prématurément la vie possède une nature adharmique, s’opposant directement à la volonté divine et rompant l’harmonie entre l’individu et le cosmos.
Le devoir de préservation de la vie
La préservation de la vie s’impose comme un devoir sacré inscrit dans les textes védiques, notamment le Rig Veda et les smṛtis, ainsi que dans la tradition ancestrale qui exalte le corps kāya comme un temple sacré abritant l’âme jīva. Ce corps requiert un soin attentif et respectueux jusqu’à la mort naturelle, moment fixé par le destin prārabdha karma et la loi inexorable du karma.
L’intervention humaine pour hâter la fin de cette existence constitue une transgression grave du svadharma, le devoir individuel inhérent à chaque caste (varṇa) et stade de vie (āśrama), générant des conséquences karmiques lourdes incluant l’accumulation de pāpa qui entrave la progression spirituelle.
Préparation spirituelle et cycles naturels
L’intégrité physique et spirituelle, jusqu’à la dissolution naturelle, participe à la préparation de l’âme à la délivrance ultime moksha, dans le respect des cycles de naissance et de renaissance (saṃsāra). Les rituels sacrés, sous forme d’āchāra et yajña, ainsi que les pratiques spirituelles du japa, dhyāna et mantra, enseignent la patience, la résilience face à la douleur et l’acceptation humble de la volonté divine.
L’accompagnement dans la dignité
Accompagner une personne vers son terme naturel dans la dignité, par le soutien familial et communautaire, illumine le dharma familial (gṛha dharma) et social (sāmājika dharma), sublimant la souffrance dans une quête continuelle de purification et de mérites (punya). L’acte de mettre fin à une vie sape le fondement même de la société domehi rājya, inhabilement ordonnée par les enseignements sacrés, compromettant la continuité harmonieuse et la prospérité de la communauté.
Fondement civilisationnel et valeurs sacrées
Le respect inébranlable pour la vie sous-tend toutes les institutions familiales et sociales, reflétant la grandeur civilisationnelle fondée sur la préservation de la trame divine et la prééminence des valeurs sacrées. L’euthanasie et le suicide assisté violent ces lois immuables et doivent être rejetés fermement comme actes adharmiques, pour défendre la sacralité incessante de l’existence humaine.
Toute solution envisagée pour le soulagement de la souffrance doit impérativement s’inscrire dans le cadre rigoureux du dharma et non constituer une tentative de contrôle démesuré sur le destin divin, principe inaltérable et souverain.