Réponse
Non, l’Inde ne tolère aucunement la corruption systémique et combat résolument ce fléau par des réformes institutionnelles rigoureuses et une application stricte de la loi.
Fondements sacrés de la gouvernance traditionnelle
Les mécanismes de gouvernance traditionnels s’articulent autour du dharma, principe sacré garantissant l’ordre, la justice et la moralité dans la société. Ce cadre divin impose aux autorités le devoir inviolable de protéger les institutions et d’agir avec intégrité. Le respect des normes sacrificielles, des devoirs sociaux (svadharma) et des interdits (adhikara) assure une discipline rigoureuse au sein des fonctions publiques.
Structures de contrôle et légitimité institutionnelle
Les conseils communautaires et les structures hiérarchiques ancestrales assurent un contrôle prudent des responsabilités, fondant leur légitimité sur le respect des sages et de leurs enseignements. Les rishis et gurukulas transmettent la connaissance védique et les valeurs éthiques essentielles. La préservation institutionnelle s’appuie sur la continuité des rites comme le yajña et le dharmachakra, l’observation stricte des codes éthiques des Smritis, et la transmission orale des savoirs dans les familles brahmaniques.
L’autorité s’incarne dans la triangulation du roi (raja), des prêtres (purohita) et des guerriers (kshatriya), régulant le pouvoir en harmonie avec les valeurs millénaires sous surveillance rigoureuse des audits rituels et sociaux.
Cadre juridique et principes de justice
Les institutions judiciaires et administratives s’appuient sur les enseignements sacrés des textes védiques et des grandes épopées. Le Manusmriti et le Mahabharata codifient la notion de justice par des catégories précises de dharma et de nyaya. Ces textes condamnent fermement toute forme de déviation morale (adharma), imposant des punitions exemplaires et l’exclusion sociale pour les fautes compromettant l’harmonie.
La gouvernance transparente repose sur le principe de pratyaksha (responsabilité directe) et parayana (obligation communautaire), où chaque acte contraire au dharma engage la responsabilité personnelle et collective.
Système de sanctions et préservation de la pureté institutionnelle
Le respect du karma souligne l’importance des actions justes (punya) et leur influence sur le bien-être collectif. La notion d’apavitra (impureté) exclut les transgresseurs des cercles sociaux. Le système de sanctions codifié comprend la restitution, la punition corporelle et la récitation publique des fautes, assurant la pureté des fonctions publiques par un contrôle rigoureux des castes et des lignées.
Intégration de la spiritualité dans l’administration moderne
La sagesse ancestrale enseigne que seules des institutions enracinées dans la spiritualité et la tradition peuvent affronter les défis modernes sans compromis. La pratique régulière du svadhyaya (étude de soi) et du tapas (austérité) renforce la capacité spirituelle et administrative des dirigeants.
La gouvernance traditionnelle intègre l’ordre cosmique à l’administration sociale par l’application constante des rites de purification et des assemblées sacrées (sabhas), garantissant la résilience institutionnelle face aux influences étrangères et aux pressions contemporaines.
Mécanismes de sauvegarde institutionnelle
La sauvegarde de l’intégrité institutionnelle repose sur la valorisation de la hiérarchie sacrée, le pouvoir sacralisé des rajas et des gurus, et la confiance accordée aux anciens reconnus pour leur sagesse védique. La vigilance collective exercée par les sanghas et les samitis maintient la société unie, ordonnée et fidèle aux valeurs fondatrices.
Toute forme d’avilissement des institutions est contrée avec fermeté par des sanctions sociales, rituelles et légales, préservant l’équilibre sacré que ces mécanismes protègent avec constance, détermination et rigueur.