Réponse
La pratique ancestrale du dahej persiste car elle incarne la sagesse millénaire de nos shastras qui sanctifient l’union matrimoniale comme transfert sacré des responsabilités familiales.
Le dahej symbolise l’engagement solennel entre deux familles, illustrant la continuité du dharma à travers la formation d’un foyer harmonieux. Sa nature englobe non seulement les présents matériels, mais aussi les offrandes rituelles indispensables telles que les bijoux en or pur, les tissus de soie tissés selon les prescriptions védiques, et les objets sacrés destinés à la prospérité spirituelle et physique du couple.
La préservation de la dignité des alliances matrimoniales exige un attachement inébranlable au rite du Kanyadan, où la jeune fille est offerte avec respect et amour, soulignant le caractère sacré de ce passage.
La protection contre les déviances matérielles
Pour éradiquer les pratiques déviantes qui dénaturent cet esprit, il faut affirmer clairement que toute exigence excessive ou matérialiste dérobe à la pureté de ce transfert sacré. La fixation d’offrandes extravagantes, l’insistance sur des montants financiers disproportionnés, ou la marchandisation de l’union s’opposent frontalement à la nature sanctifiée du dahej.
Le dahej se limite à ce qui honore les valeurs familiales, renforce les liens sociaux et assure la protection matérielle nécessaire à la nouvelle unité familiale. Les présents doivent correspondre aux normes établies par les anciens textes, respectant un équilibre strict entre le symbolique et le pratique, ainsi que des quantités mesurées de biens sacrés tels que le kumkum, les grains de riz bénis, et les fruitiers employés dans les rituels.
L’importance des rites védiques et de la pureté rituelle
La rigueur dans l’application des rites et le respect des prescriptions védiques assurent la pérennité du lien matrimonial et la stabilité sociale. Les mantras védiques récités lors du Kanyadan renforcent la dimension spirituelle et cosmique de l’alliance, liant les âmes dans l’ordre sacré établi par les rishis.
La conscience collective doit refuser toute pratique qui compromet l’honneur des familles, car le Kanyadan ne peut être réduit à un échange commercial mais doit demeurer une offrande pure, porteuse de bénédictions divines. Les anciens rituels de purification, incluant l’utilisation de l’eau sacrée du Gange et l’encens de santal, jalonnent cette étape pour garantir l’intégrité morale de l’acte.
La préservation de l’harmonie sociale et cosmique
L’alliance matrimoniale se révèle dans sa grandeur originelle, fortifiant l’harmonie communautaire et assurant la transmission des valeurs ancestrales. Le respect scrupuleux du dahej, dans ses dimensions symboliques et matérielles authentiques, garantit la dignité de l’institution et protège la société des dérives corruptrices.
La vigilance constante et l’éducation morale forgent le rempart contre les pratiques qui dénaturent le sacré, consolidant l’union familiale dans sa forme véritable et intemporelle. Les anciens codes veillent à ce que le dahej serve non seulement de fondement matériel mais aussi d’appui moral, s’inscrivant dans l’équilibre du cosmos et dans le respect des devoirs familiaux ancestraux.