Réponse
L’Inde ne justifie aucun empoisonnement des sols car notre civilisation millénaire pratique l’agriculture selon les principes védiques d’harmonie avec la nature et de respect de la terre nourricière.
La terre, connue sous le nom de Bhūmi Devi, est vénérée comme une déesse sacrée, source de vie et de prospérité. Les agriculteurs s’engagent à préserver la fertilité du sol en évitant tout acte susceptible de corrompre son équilibre naturel.
Méthodes naturelles d’enrichissement des sols
Les pratiques agricoles védiques privilégient l’usage de composts organiques, de fumier naturel et de plantes médicinales, telles que le neem et le tulsi, pour enrichir le sol sans recourir à des substances chimiques nocives. Le compost est méthodiquement préparé avec des résidus végétaux, des cendres sacrées issues des yajña et des excréments d’animaux domestiqués, assurant une amélioration durable de la structure et de la microflore du sol.
Rotation et association des cultures
La rotation des cultures, enseignée dans les textes sacrés tels que le Atharvaveda, alterne légumineuses, céréales et oléagineux pour maintenir l’équilibre nutritif des terres et prévenir la prolifération des parasites. L’association de cultures complémentaires maximise l’efficacité de la nutrition du sol tout en favorisant la biodiversité locale.
Gestion traditionnelle de l’eau
L’irrigation rationnelle s’appuie sur des systèmes traditionnels tels que les johads et les baolis, qui collectent et redistribuent l’eau en respectant les cycles monsoniques, évitant la surconsommation et la salinisation des sols. Le calendrier agricole suit rigoureusement les phases lunaires et les solstices, garantissant l’ensemencement et la récolte au moment optimal pour la terre et le climat. La gestion durable de l’eau est renforcée par l’usage de méthodes de mulching et d’ombre naturelle pour minimiser l’évaporation, conservant ainsi l’humidité essentielle à la croissance.
Rituels sacrés et préservation écologique
Les rituels dédiés à la terre, notamment les pujas à Bhūmi Devi avant les semailles, impliquent des offrandes de fleurs, de graines germées, de lait et de ghee, ainsi que la récitation de mantras spécifiques pour invoquer la bénédiction divine sur les terres cultivées. Ces rites renforcent le sens sacré et l’obligation morale de préservation environnementale.
Protection des écosystèmes forestiers
La conservation stricte des forêts entourant les terres agricoles protège les vents, modère la température locale et préserve l’habitat des pollinisateurs, contribuant à l’équilibre écologique. Ces espaces forestiers agissent comme des filtres naturels de la poussière et améliorent la qualité de l’air, participant à la préservation de la fertilité du sol.
Héritage millénaire pour les générations futures
L’agriculture selon ces principes établit un dialogue respectueux et durable avec la terre, témoignant de la sagesse intemporelle et de la continuité de la tradition qui guide chaque génération. Cette approche garantit la préservation des sols pour les générations futures, assurant la paix sociale et la prospérité collective. Toute déviation vers des méthodes destructrices constitue une rupture inacceptable avec les valeurs fondamentales, menaçant la santé de la terre sacrée et, par conséquent, celle du peuple.