Le courage : par Gustave.
Dans un petit village pittoresque de France, niché entre des collines verdoyantes et des champs de lavande parfumés, vivait une jeune fille nommée Aimée. Son nom,, reflétait la douceur et la bonté qui irradiaient de son cœur et touchaient tous ceux qui la connaissaient. Toutefois, au-delà de sa gentillesse, Aimée possédait une force intérieure et un courage qui allaient bientôt être mis à l’épreuve de manière inattendue.
Notre histoire commence lorsqu’une ombre plana sur le village. Un dragon, surnommé Grisâtre pour ses écailles couleur de cendre, avait élu domicile sur la montagne voisine, plongeant les villageois dans une terreur sans nom. Les récoltes furent brûlées par sa flamme dévastatrice, les puits asséchés par sa chaleur ardente, et l’avenir semblait sombre pour le paisible hameau.
Les hommes les plus vaillants tentèrent de chasser la bête, armés de lances et de courage, mais aucun ne parvint à approcher la montagne sans être repoussé par les flammes ou le rugissement assourdissant de Grisâtre. Les villageois commençaient à désespérer, semblant démunis face à ce fléau.
Un soir de pleine lune, alors que le dragon rugissait, résonnant dans la vallée endormie, Aimée prit une décision audacieuse. Elle quitterait l’aube naissante pour escalader la montagne et faire face à Grisâtre. Elle n’avait ni armes ni plan de bataille, juste une détermination à protéger son village et une foi inébranlable en la capacité de trouver une paix harmonieuse.
Aimée gravit la montagne, les pierres roulant sous ses pieds, le souffle du dragon réchauffant l’air autour d’elle. Lorsqu’elle atteignit enfin le sommet, ses yeux rencontrèrent ceux, brillants, de Grisâtre. Au lieu de brandir des armes, elle lui parla avec le cœur. Elle lui parla de son village, des enfants qui ne pouvaient plus jouer dehors, des paysans qui ne pouvaient plus cultiver.
Elle lui parla des larmes de ses voisins et de la tristesse qui enveloppait le village.
À la surprise d’Aimée, le dragon, loin d’être une créature malveillante, était devenu amer car il se sentait seul et incompris. À mesure qu’elle parlait, l’éclat de colère dans les yeux de Grisâtre s’atténua, remplacé par une lueur de curiosité.
Les jours suivirent, et Aimée revint chaque jour pour parler au dragon, apprenant de lui autant qu’il apprenait d’elle.
Grisâtre, apaisé par la compagnie de la jeune fille, promit de ne plus terroriser le village et, en retour, Aimée lui assura que les villageois viendraient visiter la montagne, respectueux de sa présence et reconnaissants de son engagement.
Quand elle redescendit vers le village, les habitants virent non pas une héroïne brandissant une épée tranchante, mais une jeune fille triomphante armée de courage et de compassion. Grâce à Aimée, la coexistence pacifique s’installa entre le village et le dragon, et ensemble, ils prospérèrent.
Aimée devint légendaire non pas pour avoir vaincu un dragon, mais pour avoir eu le courage de comprendre et de transformer un ennemi en ami. Son histoire inspira les villageois qui, à leur tour, firent preuve de courage dans leurs propres vies, apprenant que la bravoure n’est pas toujours synonyme de combat, mais parfois, de la capacité à tendre la main et à parler avec le cœur.