Appropriation de terres : Réactions d’auteurs face à l’utilisation de leurs écrits pour l’IA Appropriation de terres : Réactions d’auteurs face à l’utilisation de leurs écrits pour l’IA – NEURA KING

Appropriation de terres : Réactions d’auteurs face à l’utilisation de leurs écrits pour l’IA

Deux auteurs, David Wolman et Julian Smith, ont récemment été sollicités par leur éditeur HarperCollins pour utiliser le texte de leur livre, Aloha Rodeo, afin de former et tester des modèles d’intelligence artificielle. En réponse à cette offre de 2 500 dollars, ils ont pris une décision très contemporaine : demander à des chatbots s’ils devraient accepter ce contrat.

Wolman s’est réjoui de cette sollicitation, soulignant que leur écriture avait probablement été utilisée pour former des modèles d’IA sans leur consentement dans le passé. Toutefois, il s’interroge sur la valeur de leur créativité : « 2 500 dollars est-il une juste rémunération pour aider à renforcer cette technologie ? Quelle est la valeur de notre empreinte créative ? »

Pour obtenir des conseils, les auteurs ont consulté quatre chatbots : ChatGPT d’OpenAI, Copilot de Microsoft, Gemini de Google et Claude d’Anthropic. Ils ont demandé des recommandations claires, en précisant : « Ne tergiversez pas. »

Les résultats ont été révélateurs. Trois des quatre modèles ont conseillé de refuser l’offre. Gemini a qualifié l’accord de « piège » et la compensation de « misérable », ChatGPT a décrit l’offre comme « divertissante mais absurde », tandis que Claude a déclaré : « 2 500 dollars est insultant… Cela ressemble à une appropriation déguisée en langage d’entreprise amical. »

Copilot, quant à lui, a fourni une réponse plus nuancée, conseillant de rester informé et prudent dans le monde de l’édition, tout en soulignant que le pouvoir de choix appartient aux auteurs.

Ce n’est pas un hasard si HarperCollins a récemment signé un accord avec Microsoft pour utiliser ses œuvres non fictionnelles pour la formation d’IA, offrant 5 000 dollars par titre, partagé équitablement entre l’auteur et l’éditeur.

L’article d’EMarketer mentionne que les auteurs doivent opter pour ce programme, et que l’IA se limitera à utiliser « pas plus de 200 mots consécutifs et/ou 5 % du texte d’un livre » dans ses sorties.

David Wolman exprime son indignation face à cette situation : « Les réactions ont été positives. Les lecteurs sont tout aussi surpris que nous l’étions des réponses des chatbots. Cependant, je connais des écrivains qui se sentent floués. Les livres et les articles ont été essentiels dans la formation des modèles d’IA qui menacent l’avenir de nombreuses carrières d’écrivains. »

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