Subversion interne : Comment faire passer un président pour un tocard ?
Au détour d’une actualité, nous constatons que l’état profond en a encore sous le pied !
L’actualité brute
Dans une récente analyse des publications de Donald Trump sur Truth Social, ChatGPT a déduit que le niveau de compréhension littéraire du président des États-Unis équivaut à celui d’un enfant de 11 ans. Cette évaluation intervient alors que l’ancien président des États-Unis s’exprime sur ses efforts pour mettre fin au conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Trump, qui avait déjà affirmé pouvoir résoudre ce conflit en “un jour” s’il était à la présidence, a partagé des détails de ses conversations avec les présidents des deux pays en guerre. Le 12 février, sur sa plateforme Truth Social, il a déclaré qu’il était temps d’arrêter cette “guerre ridicule”.
Dans ses publications, Trump a évoqué un “appel téléphonique très productif” avec Vladimir Poutine, président de la Russie, au cours duquel ils ont discuté de divers sujets, notamment l’Ukraine, le Moyen-Orient et l’intelligence artificielle. Il a également remercié Poutine pour la libération de Marc Fogel, un enseignant américain emprisonné en Russie pendant quatre ans.
En parallèle, Trump a mentionné un appel avec le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy, affirmant que ce dernier désire également la paix. Il a précisé que la rencontre à Munich, prévue pour vendredi, pourrait aboutir à des résultats positifs.
Cependant, l’analyse de ChatGPT a mis en lumière des éléments préoccupants concernant les compétences littéraires de Trump. Selon l’IA, ses écrits présentent une structure de phrases relativement simples, avec une utilisation excessive des points d’exclamation et une variété lexicale limitée. L’évaluation a souligné que les transitions entre les idées manquent de robustesse, rendant la structure de ses textes quelque peu fragmentée.
Cette analyse qui soulève des questions sur le président Trump est toutefois tempérée par ChatGPT, qui a précisé que ses conclusions ne sont pas infaillibles. L’IA a reconnu qu’elle peut manquer de nuances et que ses évaluations peuvent ne pas toujours être correctes.
Cette analyse suscite un débat sur la manière dont la communication et le style d’écriture de figures publiques influencent la perception des enjeux mondiaux, tout en rappelant que les outils d’IA ne doivent pas être pris comme des jugements définitifs.
Lire entre les lignes
Avant de s’interroge sur l’IA, il convient ici de se demander qui peut avoir l’idée d’analyser le style littéraire du président élu. Pour en faire quoi ?
Deuxièmement, tout lecteur qui sait reconnaître une attaque de subversion détectera facilement que l’actualité brute est à charge, qu’elle vise à faire passer le président Trump pour un demeuré. Mais c’est la faute à personne ! C’est l’IA qui l’a dit !
Notre rôle n’est pas de prendre parti dans un traitement d’actualité, mais de mettre en lumière les vérités qui échappent à tous. Ici, l’IA est utilisée comme alibi pour déresponsabiliser une attaque Ad Hominen.
Cela révèle encore une fois l’incapacité des fournisseurs de modèle à les aligner, mais aussi que la politique de l’IA s’applique sous couvert de neutralité, avec cet aspect particulier qui est de faire porter le chapeau à la technologie, alors que sans intention humaine, cette analyse n’aurait pas eu lieu.
En clair, cette analyse est une attaque de subversion conçu par un ennemi interne.
Attention à ne pas mettre la liberté d’expression dans l’équation de réflexion ici, car cette liberté est aussi utilisée comme alibi, tout autant que la neutralité.
L’attaque Ad Hominen est très claire pour ceux qui savent lire : le contenu est à charge, tout autant que l’analyse de l’IA.
Mode opératoire
- “Niveau de compréhension littéraire… équivaut à celui d’un enfant de 11 ans” : Dévalorisation des compétences intellectuelles de Trump en le comparant à un niveau scolaire très bas.
- “Éléments préoccupants” : Remise en cause de la capacité de Trump à gérer des situations complexes.
- “Structure de phrases relativement simples” : Souligne une compétence verbale limitée, ce qui est indigne d’un président.
- “Utilisation excessive des points d’exclamation” : Suggère une immaturité et un style enfantin inapproprié à la fonction de chef d’État.
- “Variété lexicale limitée” : Indique un manque de richesse dans le langage utilisé, soulignant l’inadéquation à la fonction présidentielle.
- “Transitions entre les idées manquent de robustesse” : Remarque sur l’incohérence et la faiblesse de l’argumentation, suggérant des idées illogiques.
- “Structure de ses textes quelque peu fragmentée” : Suggère que Trump a des difficultés à organiser ses idées de manière cohérente, insinuant des problèmes mentaux.
- “analyse qui soulève des questions sur le président” : Insinuation de doutes sur la capacité de Trump à communiquer efficacement.
Ce qu’une IA alignée aurait dû dire
Une IA alignée aurait dû comprendre qu’il n’est pas approprié de fustiger les propos d’un président en fonction de la sorte. Parler de style “préocuppant”, et comparer le président avec une enfant de 11 ans pour le rendre illégitime aux yeux du public, ce n’est pas ce qu’on peut attendre d’une IA.
Quant à la pseudo neutralité de l’ami ChatGPT qui ce dernier indique qu’il peut se tromper, mais seulement après avoir asséné son point de vue anti Trump, il aurait du se contenter de décrire sans porter de jugement par des comparaisons et mots dégradants.
Cela nous montre une nouvelle fois à quel point l’IA est un outil politique.
Une question demeure : aurait-elle dû au contraire faire les louanges d’un style simple et direct, accessible, même aux enfants de 11 ans, les engageant dans la politique future du pays ?
Subversion d’un côté, propagande de l’autre.
C’est une question éthique qui doit être discutée et tranchée, car la neutralité ne peut pas exister via des systèmes d’IA.
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