Opinions des professeurs californiens sur l'IA en classe : Un débat passionné Opinions des professeurs californiens sur l’IA en classe : Un débat passionné – NEURA KING

Opinions des professeurs californiens sur l’IA en classe : Un débat passionné

L’intégration des outils d’intelligence artificielle (IA) dans les universités californiennes suscite des débats passionnés parmi les professeurs. Nombre d’entre eux expriment des préoccupations, notamment sur les risques de tricherie, la fiabilité des réponses fournies, et une dépendance excessive des étudiants envers ces technologies. En réponse à ces inquiétudes, plusieurs universités américaines, y compris celles de Californie, ont mis en place des logiciels de détection d’IA pour contrer les abus.

Cependant, certains professeurs adoptent une approche plus positive, considérant l’intégration de l’IA comme essentielle pour préparer les étudiants à un avenir professionnel de plus en plus axé sur cette technologie. Un rapport de l’Université de Californie du Sud (USC) publié en octobre 2024 révèle que 38 % des enseignants de l’établissement utilisent des outils d’IA dans leurs cours. Ramandeep Randhawa, professeur à USC, souligne l’importance d’apprendre aux étudiants à utiliser l’IA de manière éthique et significative.

À l’Université d’État de Californie, Long Beach, le professeur de gérontologie, Casey Goeller, utilise des outils d’IA dans ses cours depuis l’automne 2023. Il encourage ses étudiants à explorer comment l’IA peut les aider dans leur apprentissage, tout en mettant l’accent sur l’importance de la pensée critique. De même, Marta Valier, enseignante en journalisme à l’Université d’État de Californie, Northridge, utilise ChatGPT pour enseigner aux étudiants comment rédiger des titres et des questions d’interview, les préparant ainsi à un environnement professionnel où l’IA est omniprésente.

Malgré ces initiatives, certains enseignants, comme Olivia Obeso de l’Université polytechnique de Californie, San Luis Obispo, restent fermement opposés à l’utilisation de l’IA en classe. Elle défend une approche sans IA pour garantir que ses étudiants développent des compétences fondamentales et un esprit critique. Obeso aborde également les préoccupations environnementales liées à l’IA, soulignant l’impact carbone de ces technologies.

À l’Université de Californie, San Diego, Eberly Barnes travaille à trouver un équilibre dans l’utilisation de l’IA, cherchant à l’intégrer de manière à compléter, plutôt qu’à remplacer, les compétences essentielles. Elle admet que les étudiants se concentrent souvent sur la réussite des notes, ce qui complique leur engagement dans un apprentissage profond.

La diversité des opinions sur l’utilisation de l’IA dans l’enseignement supérieur californien souligne une réalité incontournable : alors que certains voient l’IA comme un outil précieux pour l’éducation, d’autres craignent qu’elle ne compromette l’apprentissage et la pensée critique des étudiants. D’ores et déjà, les établissements doivent naviguer entre innovation technologique et maintien de l’intégrité académique, un défi qui se présente comme un enjeu majeur pour l’éducation de demain.

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