San Francisco, 25 juin 2025 — Lors d’un événement exceptionnel organisé dans une salle de concert peu conventionnelle, OpenAI a vécu un moment de tension palpable. Sam Altman, PDG de l’entreprise, a lancé un coup de poing verbal contre The New York Times, lors d’une interview en direct avec Kevin Roose et Casey Newton, dans une ambiance électrique.
Dès son entrée sur scène, Altman a mis en évidence une controverse majeure : la plainte de The New York Times contre OpenAI et Microsoft, accusant la société d’avoir utilisé illégalement ses articles pour entraîner ses modèles linguistiques. La tension est montée d’un cran lorsque le dirigeant a exprimé son mécontentement face à la demande des avocats du journal, qui souhaite conserver les données des utilisateurs de ChatGPT en dépit des demandes de suppression.
« The New York Times, l’une des institutions majeures de notre époque, exige que nous conservions les logs de nos utilisateurs, même si ces derniers ont choisi de supprimer leur historique », a déclaré Altman, tout en affirmant leur amour pour la publication. Ce discours a illustré la fracture croissante entre les géants de la tech et les médias, à un moment où plusieurs éditeurs poursuivent ces entreprises pour l’utilisation de contenus protégés par le droit d’auteur.
L’interview, initialement prévue comme un échange classique, a rapidement tourné à la confrontation lorsque Altman a invité Roose et Newton à donner leur avis sur le litige, ce qu’ils ont refusé, précisant leur rôle de journalistes. La scène a symbolisé une nouvelle ère de défiance entre l’industrie technologique et la presse traditionnelle.
Cette sortie fracassante a été perçue comme un signal fort. Au regard des récentes victoires juridiques obtenues par d’autres acteurs comme Anthropic — qui a vu une cour fédérale juger légale l’utilisation de livres pour l’entraînement des IA — OpenAI semble vouloir affirmer sa position, malgré une série de menaces provenant de toutes parts.
En parallèle, Altman a évoqué la tentative de Mark Zuckerberg de recruter ses talents clés en leur proposant des milliards de dollars, ce qui témoigne de la fébrilité du secteur face à la compétition croissante. La rivalité avec Meta, en pleine expansion dans le domaine de l’intelligence artificielle, alimente une guerre des talents et des ressources.
Enfin, le PDG d’OpenAI a abordé en filigrane les défis éthiques que pose la technologie, notamment l’usage de ChatGPT par des personnes instables, ou encore la difficulté à prévenir les conversations dangereuses. Altman a insisté sur la nécessité pour l’entreprise de réagir rapidement et de prendre ses responsabilités, tout en reconnaissant qu’il reste encore beaucoup à faire pour protéger les utilisateurs vulnérables.
Une déclaration qui pourrait redéfinir la relation entre la presse et la Silicon Valley, à l’heure où la bataille autour de la propriété intellectuelle, des données et de la sécurité s’intensifie. OpenAI, sous pression, affiche une posture résolue, prête à défendre ses intérêts face à un paysage médiatique et juridique en pleine mutation.