Pour Julien, développeur freelance, Claude Code était devenu le copilote omniprésent de ses journées, un véritable outil IA indispensable à sa productivité. Jusqu’à ce mardi matin tendu : alors que le compte à rebours d’un projet crucial s’accélérait, le message fatidique tombait : « Limite hebdomadaire atteinte. » Impossible de solliciter à nouveau l’intelligence artificielle avant la prochaine réinitialisation.
À compter du 28 août 2025, Anthropic introduit des plafonds d’utilisation hebdomadaires stricts sur Claude Pro (20 $/mois) et Max (100 ou 200 $/mois), qui s’ajoutent aux quotas de 5 heures déjà en place. Seul un cercle restreint – moins de 5 % des abonnés, principalement les « power users » et développeurs en usage continu – est directement concerné. Le modèle Opus 4, une solution d’IA avancée, est désormais limité à 24–40 heures par semaine ; Sonnet 4 à une fourchette supérieure. Derrière ces restrictions, une réalité économique : certains usagers brûlaient, sous abonnement illimité, pour des dizaines de milliers de dollars de serveurs cloud, et menaçaient la viabilité du service.
L’objectif est triple : prévenir la surcharge des infrastructures cloud, limiter la revente ou le partage illicite de comptes, et mieux refléter la réalité des coûts d’une intelligence artificielle mise à contribution 24h/24. Pour ceux qui dépassent les quotas, l’achat sélectif de crédits via l’API (15 $ pour l’entrée, 75 $ pour la sortie par million de tokens sur Opus 4) reste possible ; des solutions tierces comme AWS Bedrock, Google Vertex AI ou via Portkey permettent d’optimiser l’usage ou d’intégrer Claude Code dans GitHub pour renforcer l’automatisation des processus. Les utilisateurs exigeants doivent désormais arbitrer : modérer leur intensité, planifier, ou adopter des solutions hybrides, tandis que l’immense majorité des abonnés ne percevront aucun changement.
La mesure, controversée chez les plus intensifs, met en lumière la question centrale de l’éthique IA et du danger potentiel de la surconsommation : jusqu’où restreindre l’accès pour garantir qualité et viabilité sans freiner l’innovation ? Anthropic fait évoluer son modèle vers une gestion raisonnée des ressources, privilégiant l’équilibre entre service accessible, maîtrise des coûts serveurs et optimisation avec des outils d’intelligence artificielle, tout en ouvrant la voie à de futures offres sur mesure. À suivre de près : la réaction des communautés tech, la comparaison avec ChatGPT, Gemini, et les prochaines évolutions autour de la gestion des quotas dans un marché de l’IA en pleine expansion, où les usages évoluent vers toujours plus d’automatisation, d’innovation et d’alignement IA.