San Francisco – La startup Factory, basée à San Francisco, a lancé une plateforme innovante permettant aux ingénieurs logiciels de confier des tâches banales mais cruciales à des agents logiciels. Alors que l’impact de l’IA sur nos vies soulève encore des interrogations, une chose est claire : de plus en plus de logiciels seront écrits, au moins en partie, par des intelligences artificielles. Selon Sundar Pichai, PDG de Google, 25 % du code de l’entreprise est déjà généré par l’IA. D’ici 2028, Gartner prévoit que 75 % des développeurs d’entreprise utiliseront des outils d’IA dans leur travail.
Cette tendance se manifeste par l’adoption croissante de produits comme GitHub Copilot et Cursor, qui assistent les programmeurs en générant des lignes de code. Cependant, Factory va plus loin en proposant une assistance au codage qui peut gérer certaines tâches de manière autonome, sans supervision constante.
Matan Grinberg, le PDG de Factory, explique : “Notre mission est d’apporter de l’autonomie au développement logiciel.” La plateforme de Factory, qui utilise des agents appelés “Droids”, automatise des tâches telles que le test, le débogage, et la migration, des aspects souvent négligés par les développeurs.
Factory ne se contente pas de rivaliser avec des outils comme GitHub Copilot ; elle propose une couche supplémentaire qui s’intègre parfaitement aux processus et produits existants des équipes. Grinberg souligne que les utilisateurs de Copilot pourront facilement intégrer les solutions fournies par Factory dans leurs projets.
Un parcours inspirant
L’histoire de Grinberg et de son cofondateur Eno Reyes est marquée par une quête de sens. Grinberg, ancien doctorant en physique, a connu une “crise existentielle” en réalisant qu’il poursuivait une carrière qui ne le passionnait pas. Son intérêt pour l’IA s’est intensifié avec l’émergence de ChatGPT, notamment dans le domaine de la génération de code.
Leur rencontre fortuite avec Shaun Maguire, partenaire chez Sequoia Capital, a permis à Factory de lever 5 millions de dollars lors de son tour de financement initial, suivi de 15 millions de dollars lors d’une série A en 2024.
Une collaboration homme-ia en évolution
Grinberg précise que Factory ne vise pas à remplacer les développeurs, mais à leur permettre de déléguer certaines tâches tout en collaborant avec l’IA sur d’autres. Par exemple, les équipes peuvent utiliser des “Workflows” pour organiser leurs projets et permettre aux agents de prendre en charge des tâches précises, comme la génération de tableaux de bord ou l’ajout de commentaires dans le code.
Leur plateforme s’appuie sur des modèles de langage puissants, permettant aux agents de s’adapter et d’évoluer avec les besoins des utilisateurs.
Une vision d’avenir
Factory souhaite offrir une expérience de développement plus fluide et adaptable, permettant aux équipes de personnaliser leur environnement de travail avec des éléments générés par IA. Grinberg conclut en exprimant son enthousiasme à l’idée de voir comment les utilisateurs interagiront avec cette nouvelle approche, affirmant que “cette nouvelle manière d’interagir avec le logiciel sera à la fois excitante et enrichissante.”